Canton, le 30 janvier 2007

Le choc

Bienvenue en République Populaire de Chine. Dès le passage de la frontière, le contraste est saisissant. Finis les ruelles étroites et bondées d’Hanoi, place au gigantisme, à la modernité et finalement à une certaine forme de sérénité.

Exemple à Nanning, capitale de la province du Guangxi. En arrivant on ne peut que remarquer les innombrables grues et les tours flambant neuf. La ville, plantée au milieu de nulle part, semble comme sortie de terre. Nous voici débarqués dans une autre dimension. Ici l’unité de mesure est le gigantesque. Les avenues sont d’une largeur impressionnante et la complexité des échangeurs autoroutiers laissent perplexes. Ce décor démesuré, où il n’y a encore que peu de voitures, affiche sans aucun doute une volonté expansionniste.

La Chine vit aujourd’hui en pleine ère de modernisation. Les centres commerciaux et les grandes enseignes internationales pullulent. Ce qui nous a frappé en arrivant ce sont ces écrans de télévision que l’on voit absolument partout : dans les bus, les taxis, et même aux pieds des ascenseurs. Nous voici comme des gosses, les yeux écarquillés, à découvrir un nouveau monde. Vous connaissiez les trains couchettes ? Et bien en Chine, il existe des bus couchettes ! Un vrai luxe auquel nous avons goûté entre Nanning et Canton. Autant dire que cela nous a changé des conditions de voyage du Vietnam !

Nous avons tous en tête ces chiffres effarants sur la démographie chinoise, toutefois notre première impression en arrivant dans le pays fut assez paradoxale. Comparé à un Vietnam grouillant et bruyant, nous nous sommes sentis ici comme apaisés ! Et oui, qui l’eu cru ?! Finalement, l’espace est tellement vaste que les gens ne s’entassent pas les uns sur les autres. A Canton, la visite de Qinping, le plus grand marché de pharmacie chinoise au monde fut une vraie surprise. Nous nous attendions à une atmosphère assourdissante, nous avons finalement été frappé par le calme des lieux ! Fini le stress provoqué par les rabatteurs touristiques du Vietnam, ici le peu d’occidentaux ont la paix. Mais nous voila encore une fois mis à rude épreuve pour communiquer. Munis de notre guide de conversation Français / Mandarin, on tente de se faire comprendre comme l’on peut. En tout cas jusqu’à présent, nous avons trouve les chinois plutôt prévenants avec nous.

Voila pour nos premières impressions. Nous savons bien que cela ne reflète pas un portrait exact du pays. Les inégalités demeurent et les campagnes ont un tout autre visage.

Charlotte & Guillaume

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